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Quels enjeux pour le voyage d'affaires suite à la crise sanitaire?

Comment s’adapter au juste prix de demain ?

Quels seront les prix de demain dans l'industrie du voyages d'affaires?

Comment désormais définir et développer une politique Achats au service de sa politique de voyages. La dérive Achats sera-t-elle à la hausse ou à la baisse ? Avec un regard neuf sur beaucoup de domaines (qui accompagne toute tentative de sortie de crise) qui sait si le prix optimal sera plus bas ou plus élevé qu’avant la crise du Covid-19 ? Les fournisseurs vont-ils baisser leurs prix, les maintenir voire les augmenter pour absorber les pertes existantes ?
Les budgets antérieurs, les ATP (Average Ticket Price,) les BAR (Best Available Rate) ne sont plus les bons référentiels et volent en éclats . Croiser une montée en puissance des déplacements sur 2023 avec des estimations budgétaires sans réels repères s’annonce comme exercice compliqué qu’aucun tableur Excel de ne peut prendre en charge. Bien au-delà du Yield Management, il convient désormais de suivre activement les nouvelles politiques de prix en regard de l’implication faites en termes d’accueil des clients, de dispositifs sécuritaires et sanitaires.

La tendance est à la hausse des prix de façon sensible, impactante et durable.

 

Comment aborder enfin une relation fournisseurs responsable ?

Faut-il renégocier immédiatement ses contrats alors même que le monde du voyage d’affaires se remets à peine de l’arrêt quasi-total de son activité et de la crise Covid ? Ne serait-il pas indécent de renégocier à la baisse avec son agence de voyages alors même que son coût avoisine à peine 2,50% d’un budget voyages et ce dans un contexte de reprise lente des déplacements ( le retour à un volume d’affaires 2019 est attendu pour 2026...).

Échangeons, prenons le temps d’entendre et d’étudier la santé financière de nos fournisseurs qui sont également des entreprises ayant besoin d’une reprise pour vivre et pérenniser leur activité. Ce sont les partenaires de notre quotidien, ne l’oublions pas.

L’objectif n° 1 est de s’assurer que les échanges de flux financiers permettront de soutenir le BFR* avant même de prétendre améliorer sa marge nette. La facilité serait indéniablement d’aller vers cette démarche. Le temps de l’optimisation et des négociations reviendra bien assez vite.

 

Quelle sera l’incidence de la crise sur les organisations ?

Une des grandes spécificités de la gestion des voyages d’affaires est qu’elle touche de nombreux acteurs appartenant aux différentes sphères de l’organisation. Mais voilà, comment les entreprises vont-elles se restructurer ? Si les entreprises ont su relativement bien s’organiser pendant la crise, la gestion post crise, la baisse notoire des effectifs et le maintien du télé travail impactent les organisations. Dans quelle mesure les entreprises vont-elles pouvoir anticiper la gestion des déplacements et leur sacro- sainte nécessité dans un contexte organisationnel si perturbé ?


Un travail de réflexion de réflexion collectif permettrait de prévenir les effets collatéraux à venir sur l’organisation. Il est important d’avoir une vision évolutive des projets repris ou à venir, d’évaluer les priorités pouvant conduire à différer certains déplacements qui seront remplacés par des rencontres virtuelles. Trop souvent les budgets ont été établis non pas sur une gestion prévisionnelle mais uniquement dans une prospective financière qui relève plus d’une logique de coûts que d’investissements. Or il sera désormais indispensable de prioriser les demandes de voyages.

Comment s’opposer à la demande de commerciaux qui sont rémunérés grâce aux contrats qu’ils signent en allant à la rencontre de leurs clients ? La mise en place d’un plan de continuité des actions et des voyages quelles que soient les circonstances est urgent. Seul moyen à mon sens de faire converger la RSE avec les enjeux financiers et sociétaux de l’entreprise. Reste ce que l’on sera prêt à investir financièrement pour y parvenir…

 

Faut-il renforcer sa démarche RSE ?

Les déplacements professionnels sont à l’évidence directement concernés par deux piliers du célèbre triangle du développement durable : l’environnement et le social. Reste à considérer le pilier économique qui est celui souvent mis en avant. Il va être particulièrement difficile dans le cadre des voyages d’affaires de prendre les dispositions nécessaires pour respecter le code du travail imposant une obligation de résultat en matière de sécurité, sûreté et santé pour ses salariés.

Un dispositif est plus que jamais nécessaire pour se garantir des protocoles de sécurité sanitaire. Et que dire de l’impérieuse nécessité de s’informer au jour le jour de l’évolution des entrées et sorties de territoires ? Comment anticiper des rapatriements d’urgence qui ont fait réellement fait défaut au démarrage de la pandémie ? Faille dans la gestion de la RSE concentrée sur une démarche éco responsable pour des intérêts financiers ?

La prise de conscience post crise amènera sans aucun doute les entreprises à voyager autrement à l’avenir et prendre en toute conscience moins de risques. Du moins c’est à espérer !


Faudra -t-il repenser sa politique de voyages ?

Que la politique de voyages fasse 3 pages ou 100 pages, elle va nécessairement changer au profit de l’humain versus des règles visant à optimiser les coûts. Les retours d’expériences et la voix des voyageurs sera de plus en plus importante afin de mieux répondre à des salariés devenus plus exigeants quant à leur qualité de vie au travail (QVT). Croiser les risques sociétaux et sanitaires avec le stress dû à un voyage sont désormais de nouveaux paramètres pour définir des règles dynamiques en fonction du comportement des voyageurs et des objectifs de l’entreprise.

Le temps semble révolu de se cantonner à communiquer de façon directive une politique de voyages que plus personne ne voudra respecter car relevant du monde d’avant.

 

Brigitte JAKUBOWSKI
CEO JK ASSOCIATES CONSULTING

* Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est la somme nécessaire que l'entreprise doit posséder pour payer ses charges courantes en attendant de recevoir le paiement dû par ses clients.